Coaching d’un héros 13 – Homme et femme, différents mais égaux

Ce soir je parle d’anti-sexisme, de féminisme, de “féminin sacré”… De comment la société patriarcale a étouffé la part de féminin en l’homme… et même en la femme! Je parle aussi de la complémentarité entre l’homme et la femme.

Et si tu veux écouter l’émission intégrale, viens par ici!

10 réflexions sur « Coaching d’un héros 13 – Homme et femme, différents mais égaux »

  1. l'elfe

    Hé bien moi je n’adhère pas. D’un côté tu déplores que les hommes ne sachent pas ou n’arrivent pas à assumer des tâches comme s’occuper des enfants, là-dessus je te rejoins entièrement. Mais ensuite tu expliques que c’est parce qu’on dénigre le travail féminin. Tu appelles “travail féminin” le fait de s’occuper des enfants, donc dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que les hommes laissent finalement cela aux femmes tout en leur donnant de temps en temps un petit coup de main pour lequel il faudrait les remercier chaleureusement… Si c’est un travail de femme…

    De plus l’antisexisme n’a rien à voir avec le féminin sacré. Le féminin sacré est un concept limite sexiste. Plutôt que de revaloriser les valeurs féminines, pourquoi ne pas plutôt les remettre en question? Après tout la féminité s’est construite, dans notre société, dans la soumission et la servitude, même si c’est une soumission et une servitude qui présente bien (la galanterie, tout ça). On a besoin d’une autre féminité, de déconstruire les rapports de genre, on a besoin d’une société beaucoup plus souple au niveau des genres, dans laquelle se revendiquer d’un genre ou d’un autre ne serait pas obligatoire, ni valorisant ou dévalorisant. On a surtout besoin d’une répartition égalitaire des tâches domestiques et du travail, ce qui s’oppose catégoriquement avec le fait de considérer les tâches domestiques ou de soin aux enfants comme féminines, et le travail ou l’aptitude au travail comme des choses masculines.

    Quant à la complémentarité des hommes et des femmes, c’est une vaste blague. Cela sert souvent à légitimer l’ascendant d’un genre sur l’autre, en lui donnant une apparence respectable. Mais mettre une cerise sur un caca n’en fait pas un gâteau. Il n’y a pas de complémentarité entre les genres dans une société égalitaire et d’ailleurs, baser l’égalité des rapports de genre sur la complémentarité, non seulement ça ne marche pas, mais aussi ça amène à des dérives comme une certaine forme d’homophobie.

    Bref, je pense que ta réflexion est bien partie mais que tu ne vas pas assez loin. J’ai relevé beaucoup de petites choses sexistes dans tes propos, même si tu n’en as pas forcément conscience. Bonne continuation.

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    1. Marion

      Coucou l’elfe^^!
      Je me doutais que mon intervention pousserait à la réaction, je sais que ce que je dis tranche un peu avec l’anti-sexisme habituel
      Oui effectivement j’appelle “travail féminin” le fait de s’occuper des enfants: parce que c’est comme ça qu’il est nommé (perçut) dans notre société actuelle. Mais je suis certaine qu’on en viendra à modifier ça! Certaines tâches comme la grossesse sont un “travail féminin” par la force des chose, mais cela n’empêche pas un soin des enfants égalitaire.

      Pour le féminin sacré, es-tu sûre de voir de quoi je parle? Ma rubrique fait partie d’une émission sur la spiritualité (médiumnité, guérisseurs, karma, ce genre de trucs), je m’adresse donc à un public précis qui a une certaine notion (ésotérique) du “féminin sacré”. Mais peu importe ça n’a pas d’importance pour notre débat.

      “Pourquoi ne pas plutôt remettre les valeurs féminines en question?” Je ne te suis pas, explique-moi mieux. Je ne pense pas que toutes les valeurs féminines soient négatives, quelque soit la façon dont elles ont été construites? La soumission, la passivité, la sexualisation à outrance du corps de la femme, tout ça oui bien sûr il faut le remettre en question. Mais pourquoi remettre en question les valeurs telles que l’empathie, la solidarité, le partage…? Dans l’optique d’égaliser les genres, pourquoi ne pas étendre certaines valeurs actuellement féminines aux hommes qui sont en manque de ces valeurs là? C’est aussi en leur faisant partager certaines valeurs féminines que leur côté “masculin dominant” pourra être repensé, rééquilibré vers l’égalité.

      J’aimerais savoir jusqu’où va ta réflexion. Est ce que tu penses qu’il faut une égalité simplement sociale, ou une égalité qui va plus loin, qui fait table rase des différences biologiques? J’ai entendu des anti-sexistes parler par exemple de créer des utérus artificiels pour partager la maternité avec les hommes. Est ce que c’est ça que tu entends par répartition égalitaire?

      Mon sentiment est que l’on a pas besoin d’être égaux physiologiquement pour être égaux socialement. Il y a des différences biologiques naturelles, et on peut les respecter sans créer un fossé social entre homme et femme. Un homme a plus de testostérone, une plus grande capacité musculaire… La femme peut porter un bébé, accoucher, allaiter. Ce sont des faits anatomiques. Je ne comprends pas pourquoi ce serait “mal” ou une insulte à l’égalité H&F que la femme accouche et allaite son enfant (en sachant que pour moi allaiter = plusieurs années, donc c’est plus pratique à la femme de rester au foyer, même si évidemment ça reste un choix personnel et que l’homme peut prendre ce rôle d’homme au foyer) (et on n’est bien sûr pas obligés d’être “au foyer”, je vois simplement cela comme un + dans l’éducation).
      Pour moi “partage des tâches” ne signifie pas “couper chaque tâche en deux”. Ça signifie équilibrer le travail, l’un fait ceci pendant que l’autre fait cela, chacun aidant aux mieux avec ses compétences (variables selon chaque individu, par exemple mon papi adorait cuisiner seul, tandis que ma mamie faisait la lessive). Une femme peut très bien décider d’allaiter tandis que l’homme donne le bain aux enfants. L’allaitement reste une tâche féminine, mais pourquoi pas??

      Pourquoi n’y aurait-il pas de complémentarité entre H et F? Ce que je dis juste au dessus est un exemple de ce que j’appelle une complémentarité.
      Tu parles d’homophobie, mais la complémentarité n’a pas besoin de se faire entre H et F, elle peut aussi se faire au sein d’un couple homosexuel. D’ailleurs je pense que la sexualité et la reproduction sont deux choses différentes (pour moi la bisexualité devrait être une norme^^).

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      1. Esther

        Bonjour Marion,

        Je viens d’écouter ta vidéo (2ans après ce coet je dois dire que malgré le fait que tu as de bonnes idées avec lesquelles je suis d’accord en grande partie, tu tiens un double discours qui me dérange comme il a dérangé l’elfe.
        Ce qui me dérange principalement c’est ta classification entre les valeurs féminines et masculines : tu dis que chaque homme devrait laisser vivre sa part de féminin. C’est pour moi une mauvais manière de le dire car cela sous entends qu’un homme sensible serait un homme efféminé et tu continue à ancrer ce clivage sexué des comportements.Dans ton commentaire tu dis
        “Oui effectivement j’appelle « travail féminin » le fait de s’occuper des enfants: parce que c’est comme ça qu’il est nommé (perçut) dans notre société actuelle. Mais je suis certaine qu’on en viendra à modifier ça!”
        Si tu souhaites modifier ça, la meilleure méthode est de ne pas utiliser ce vocabulaire ! Pour faire changer les personnes qui nous entourent il est plus efficace de vivre ses convictions que de dicter ce que l’autre devrait faire. Toi qui as (avais ?) un travail public d’influence, les personnes qui t’écoutent ne te voient pas vivre mais elles entendent tes paroles et ton vocabulaire reste le plus marquant dans ton discours ce qui fait que finalement ce qu’on retient de cette vidéo c’est que les valeurs féminines sont celles ci et les valeurs masculines celles là. Quel dommage quand ton but est de lisser les inégalités !

        Ceci dit, comme c’est mon premier commentaire sur ton blog, bonne continuation j’adore ce que tu fais et j’espère que tu inspire de nombreuses personnes avec tes idées pacifistes !

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        1. Marion

          Salut Esther et merci pour ta réaction ! En fait mon discours tranche avec l’anti-sexisme moderne dans le sens ou je ne trouve pas ça dégradant qu’il y ai des “tâches féminines” (grossesse, allaitement…) et des “tâches masculines”. Je crois que l’égalité doit être sociale, et non physiologique. Je pense que nous sommes différents biologiquement, et que ça conduit à deux perception du monde légèrement différente (en sachant qu’en plus, chaque être est unique dans ses perceptions…) et que nous avons à apprendre les uns des autres afin de trouver une harmonie qui mette nos tâches à égalité (que l’un ne soit pas submergé de tâches au dépend de l’autre, ce qui a longtemps été le cas au dépend de la femme). Ce qui est délicat à exprimer pour moi, c’est que je crois en la persistance de l’âme après la mort, et à son caractère non-sexué. C’est à dire que lorsque nous nous incarnons nous prenons des rôles parfois masculins, parfois féminins afin d’apprendre ou de transmettre certaines choses, entre autre apprendre à aimer inconditionnellement au delà des différence, et à s’équilibrer les uns les autres en nous plaçant au dessus des différences sexuées. Comme tu l’imagines, c’est une vision très personnelle et peu évidente à partager, c’est pourquoi j’ai fait de mon mieux mais je ne suis pas sûre d’avoir pût être claire. Belle journée et encore merci !

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  2. l'elfe

    Je tiens quand même à dire, malgré les critiques que j’ai formulées plus haut, que j’apprécie énormément tes efforts pour un monde plus égalitaire et le fait de mener une réflexion sur les genres n’est vraiment pas facile. Désolée de critiquer mais je pense que c’est nécessaire ! J’espère que tu ne le prendras pas mal.

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  3. Lone

    Je reviens sur cette vidéo après l’avoir réécouté :

    De mon coté ce qui me semble sonner étrange c’est le classement qui est fait entre des valeurs dites “féminine” et “masculine”, par exemple :
    Performance, individualisme, action… pour les valeurs masculines.
    Émotion, empathie, partage, créativité… pour les féminines.

    Les classer comme ceci fait penser qu’une femme serai naturellement bien plus dans le partage ou dans l’empathie qu’un homme. Je ne comprends pas ce point.

    Je ne comprends pas pourquoi ces valeurs sont classé par défaut à un sexe ou à l’autre. Tu dis dans la vidéo que la biologie corporelle et l’éducation au sein de la société fait que ces valeurs sont plus présente selon le sexe.
    Moi j’aurai tendance à penser que c’est uniquement l’éducation et l’évolution au sein de la société qui pousserai à tendre plus suivant le sexe vers certaines de ces valeurs… J’espère que mon raisonnement est compréhensible ^^. Bon après je suis conscient qu’il n’est pas facile de se rendre compte des comportements innés qui pourraient différer entre un homme et une femme : je ressent ça un peu comme un voile assez opaque qui m’empêcherai d’analyser ces différences comportementale puisqu’on ne peut appartenir qu’à un seul sexe et donc qu’interpréter ce que l’on perçoit de l’autre. Enfin bon je m’égare du sujet là…

    En bref en particulier dans un sujet sur l’anti-sexisme je trouve inadapté de classer ces valeurs sous l’appellation valeurs Féminine ou Masculine. Même en complétant ensuite par le fait que chez une personne équilibré il y aurai un peu des deux polarité de valeurs.
    Mais bon ce n’est que mon propre ressenti.

    Sinon mis à part le classement de ces valeurs je suis bien d’accord avec cette vidéo

    Vivement que nous évoluions tous afin d’arrêter d’attribuer automatiquement de manière bien plus marqué les tâches tel que nettoyage, vaisselle, éducation des enfants etc… aux femmes. Ou les taches tel que travail aux hommes. Car contrairement à l’origine de notre espèce, aujourd’hui l’avantage biologique physique que pouvais quelquefois avoir plus facilement un homme sur une femme pour récupérer de la nourriture n’a plus vraiment d’utilité à notre niveau d’évolution.

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    1. Marion

      Eh oui tu as raison… L’inné ou l’acquis… En vérité c’est un débat très actuel, et qui n’a pas tout à fait été tranché!
      Si on place un cerveau humain entre les mains d’un chercheur, peut-il dire s’il s’agit de celui d’un homme ou d‘une femme? Oui évidemment puisque chaque cellule de notre corps contient notre ADN et est sexuée.
      Dès la grossesse, des pics d’hormones viennent moduler notre corps pour rendre notre foetus mâle ou femelle. Puis les petits enfants ont des taux d’hormones relativement similaires, jusqu’à la puberté…
      Là, les deux corps H&F voient leurs quantités d’hormones augmenter: les deux produisent des androgènes (hormones “mâles”) et des oestrogènes (hormones “femelles”), mais les hommes ont une quantité d’androgènes + élevée.
      Les femmes, elles, ont un cycle menstruel et une variation mensuelle dans leurs taux d’hormones oestrogène/progestérone.

      Tous ces mouvements hormonaux ont probablement un impact sur le développement (qui est continu) de notre cerveau:

      Le fait est que:
      –> Les femmes seraient plus douées pour le language (les petites filles parlent plus tôt que les petits garçons, ont moins de pb de dyslexie, etc), pour l’écoute et la communication et seraient bcp plus aptes à décoder les expressions faciales ou corporelles (= empathie), + dévouement poussé par les hormones à ses bébés et recherche de leur survie (= partage, équité, survie du groupe), … Leurs cerveaux seraient plus riches en neurones&connections entre les neurones, et auraient donc une plus grande aptitude à combiner les informations diverses. (=créativité)
      Elles auraient un quotient émotionnel plus développé (ce qui n’a pas que des avantages: elles souffrent deux fois plus de dépression que les hommes), et un quotient paralimbique (impliqué dans la gestion des émotions) plus élevé.

      –> Les hommes auraient de meilleures capacités visuo-spatiales (=meilleures performances à être en action), meilleurs capacités pour lire un plan, lancer un objet sur une cible ou l’intercepter. Ils auraient un cerveau plus gros (à poids/taille égales avec une femme), plus riche en liquide céphalorachidien, avec des axones plus longs. Plus doué en maths et en géométrie, son QI est légèrement supérieur.
      Quant à la testostérone, c’est l’hormone de la vivacité, de la force, du dynamisme (=action) et de la bonne humeur, mais aussi de l’agressivité (compétition, performance, individualisme… issus de la recherche de sa survie personnelle sans doute).

      Les femmes utiliseraient généralement plutôt leurs deux hémisphères alors que l’homme utilise plutôt le gauche… Inné ou acquit…? Difficile a déméler.

      Quoi qu’il en soit, je suis persuadée que l’être humain est capable de court-circuiter les programmes biologiques grâce au vécu, à l’acquit, que l’instinct naturel est faussé à notre époque, et que de toute façon le cerveau étant extrêmement plastique (voir Coaching d’un héros 2^^), les “valeurs” peuvent (devraient) s’équilibrer par complémentarité.
      Mais comme notre société a depuis de nombreuse génération une tendance patriarcale, je pense qu’actuellement on peut dire que les valeurs masculines dominent et les valeurs féminines sont trop absentes, aussi bien en les hommes qu’en beaucoup de femmes.
      (aucunes valeurs n’est bien ou mal, bien entendu, elles ont toutes leur intérêt)

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      1. Carine

        Bonjour à tous,
        Je partage ta vision Marion.Cette vidéo me semble très pertinente au vu de tous les débats actuels qui font rage sur le sujet. Je pense que les gens tiquent souvent sur des questions de vocabulaire. Le fait de ranger telles valeurs dans la case “masculin” ou “feminin” induit le doute dans l’esprit collectif car on a alors l’impression que c’est une définition figée et non évolutive. Sans compter qu’il y a une mise en abyme à effectuer pour bien comprendre de quoi nous sommes chacun constitués: ainsi Homme: masculin+féminin et Femme: masculin+féminin. Nous avons, et tu le précises bien, ces DEUX polarités en nous. La spiritualité hindoue en parle aussi, elle y associe d’ailleurs deux planètes: le soleil (masculin) et la lune (feminin). La pratique du yoga tend à prendre en compte ces deux aspects. L’analyse va encore plus loin, et c’est là que je trouve ça très interessant: elle parle des valeurs Rajasiques (masculin) et des valeurs Tamasiques (féminin), puis il y a la valeur Satvique (l’équilibre entre les deux). Ainsi ces deux valeurs fonctionnent ensemble pour arriver à l’état d’équilibre et d’harmonie en chaque être. La prédominance de l’une ou de l’autre en excès est préjudiciable. Ceci est valable à l’échelle d’un etre mais aussi je pense à l’echelle d’une société. La nature est faite pour etre cyclique et surtout variée, tous ses principes se nourrissant mutuellement pour maintenir la vie.
        Dire que les valeurs masculines sont l’action et le repérage spatial ne revient pas à dire que les femmes sont de grosses feignasses (haha) C’est une comprehension un peu rapide et biaisée! De même, dire que les valeurs féminines sont la réceptivité et la patience ne veut pas dire que les hommes sont de gros bourrins. Cessons peut etre d’employer ces mots pour parler de “qualités” (dans le sens de ce qui nous qualifie), que nous aurions en proportions différentes et qui définissent notre particularité.
        Il y a ensuite la question de savoir dans quelles proportion: ce qui nous vient de l’inné et ce qui est acquis au cours de la vie. Je pense qu’il faut réfléchir suivant deux points de vue: le physiologique et le social. Nous sommes physiologiquement différents, personne ne peut contester ça, de part notre fonction sexuée et nos rôles durant la reproduction. Souvent la physiologie est le point d’ancrage de notre reflexion, en alimentation par exemple les réalités physiologiques sont ce qu’elles sont, quand bien même on voudrait qu’il en soit autrement! Je trouve que l’homme veut trop souvent “décider”, se jouer des lois naturelles, être Dieu à la place de Dieu (c’est le mythe de Prométhée décrit par Pierre Rabhi). Je pense d’ailleurs que c’est l’une des raisons qui nous conduit à la banqueroute sur tous les points de vue. Dans le fait de respecter les lois de la nature il y a une forme d’humilité, à reconnaitre que nous ne sommes pas tout puissants, et ca l’etre humain a du mal! Bref petite digression, mais pas inutile: la femme est l’etre qui accueille la vie en elle, qui l’accouche et qui lui donne le sein. Ca c’est la réalité physiologique, qui entraine toute une foule de conséquences. Le corps de la femme évolue, il met du temps après l’accouchement à retrouver la forme et l’équilibre (hormonal, musculaire etc), elle a un rapport très intense et important avec le nouveau né qui permet à ce dernier de se construire, elle l’allaite: tout cela suppose qu’elle soit disponible et qu’elle ait du temps. Puis bien sur il y a les arrangements rendus possibles par la créativité de l’etre humain et ses ressources, si la maman veut (ou doit) par exemple retravailler rapidement: le lait peut être donné par une autre personne via un tire-lait, ainsi que les besoins de contacts et de douceur etc…Cet exemple pour dire que nous ne sommes pas figés dans nos attributs physiologiques, mais que cette réalité ne peut pas être niée. C’est toute la question du progrès au service de l’homme et non pas à ses dépens. Trouver des solutions pour transcender une réalité oui. Mais que ces solutions perturbent l’équilibre même non. Aujourd’hui je ne suis pas sure que sur les sujets de la santé, de l’agroalimentaire, de la politique et de l’economie, le progres soit au service de l’humain…………………….
        Cette question de la maternité peut rassembler pas mal de monde. Le débat se corse lorsqu’on parle du partage des tâches, du choix des métiers, et de la place de chacun dans la société. Je trouve dans ta vidéo que loin de stigmatiser les sexes dans leur rôles tu ouvres la porte à une éducation plus libre et une vision plus large. Et c’est vrai que notre société est un peu schizophrène la dessus: pourquoi orienter a ce point avec des jouets si clairement tranchés fille/garcon, puis ensuite clamer l’égalité des chances, puis ensuite payer à compétence et travail égales beaucoup moins les femmes, puis ne pas offrir suffisamment de structures d’aides dans la petite enfance? etc etc….En plus nous sommes clairement en retard sur bien d’autres sujets: accouchement naturel, creches d’entreprises, congés payés pour les papas etc…..Je trouve, en tant que trentenaire française du 21ème siècle, qu’il y a comme un flottement autour de la question du travail de la femme, et je suis sure que l’enfantement en est l’une des causes, car il n’est pas réellement, complètement, profondement intégré dans le schéma professionnel.
        Pour toutes les questions concernant la répartition de femmes ou d’hommes dans tel ou tel métier, je m’en fiche un peu à vrai dire, du moment que chacun y trouve un épanouissement Idem pour le partage de l’éducation des enfants: car comme l’homme n’est pas un rustre insensible il peut bien évidemment vouloir passer du temps avec ses enfants (quoi de plus normal)…Mais quelles solutions proposent-on? Quelles souplesses? Pas grand chose. C’est tout le monde du travail à remettre en question. Je rêve de formules souples ou l’on travaillerait moins, mieux, avec plus de modularités, et où la vie de famille cesserait d’etre un reliquat de vie.
        S’occuper d’un foyer et éduquer des enfants est effectivement un travail à part entière, qu’homme et femme pourraient selon leur choix se partager, en plus d’un travail “extérieur”. Mon ami et moi avons l’intention de fonctionner comme ça. Tous les deux à mi-temps en décalé, et le week end ensemble Toutes les formules sont possibles: ou bien c’est l’un qui reste à la maison et l’autre qui part à l’extérieur. Dans tous les cas, pour le bien-être du couple, il est important que le travail à l’interieur du foyer soit reconnu en tant que tel (ce qui est trop peu souvent le cas). Il faut régulièrement se dire “merci” pour avoir contribué à ce merveilleux édifice qu’est le couple. Et si une situation ne convient plus, réorganiser les choses pour que chacun y trouve son compte.
        Pour terminer sur le masculin et le feminin, je vous laisse avec cette tres belle parabole indienne (désolée pour les références, mais j’ai pas mal soupé de l’hindouisme ces dernieres années avec mes etudes de yoga): dans le principe de creation du monde il y a le purusha, principe masculin qui est la force de vie dans sa forme de potentialité, de création pure mais à l’état éthéré, qui cherche donc à s’incarner – puis il y a la prakriti, principe feminin, qui représente l’incarnation, le passage dans une densité, une matière. Ainsi, la femme est le creuset permettant à l’homme d’y déposer la semance de vie, afin que nous tous le monde incarné puissions exister. Cette magnifique alliance, cette alchimie fondamentale, n’est-ce pas cela la complémentarité homme-femme? N’est-ce pas notre amour qui permet à l’élan vital de se manifester?

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        1. Marion

          Merci Carine pour avoir comprit et enrichit mon message ! C’est exactement ça : à vouloir absolument l’égalité homme-femme, on oublie où se situe le combat : dans l’égalité sociale, et non dans le fait d’être identiques physiologiquement… On a tellement dévalorisé la femme qu’à présent, le féminisme rejette parfois tout ses attributs, qui avaient injustement mené aux “rôles” dans lesquels on l’avait enfermée les siècles précédents (ex: on voit la maternité comme aliénante car elle l’a été, du coup on préfèrerait être “homme”). Or ce ne sont pas ces attributs qui sont mauvais, mais l’inégalité dans la répartition des tâches au niveau fatigue, liberté et salaire : un sexe ne devrait pas être submergé de travail et d’épuisement au dépend de l’autre, ni moins bien payé, etc. C’est un sujet très dense Merci pour ta participation

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